Bérangère Gonzalez

De salariée à freelance : j’ai changé de vie en quelques mois

De salariée à freelance : j’ai changé de vie en quelques mois

23 Mar 2021

Hello 👋

Je suis tellement heureuse de vous retrouver sur ce 1er article de blog 👋🏻 ! Le 1er d’une longue série, je l’espère. Avant de devenir freelance, j’ai eu une vie professionnelle plutôt classique. Jusqu’à il y a peu, j’étais persuadée que le salariat serait ma seule alternative, que ma voie était toute tracée. C’était sans compter sur quelques aléas venus pimenter cette histoire 🌶. Mon histoire. Alors, en guise d’introduction, je vous raconte comment je suis passée de salariée à freelance, en quelques mois seulement.

10 ans de salariat

Déjà à l’école, mes parents me répétaient (comme tous les parents je suppose 😅) de bien travailler, d’avoir des bonnes notes et de choisir une filière d’avenir. Dommage pour eux, les maths et moi n’étions pas bons amis, je n’ai donc jamais opté pour la « voie royale », à savoir la filière scientifique. À la place, j’ai basculé en ES (Economie), et honnêtement, je me suis ennuyée 😴. Les théories économiques et sociologiques m’endormaient littéralement. A vrai dire, j’avais des notes correctes (13 de moyenne) mais j’ai choisi de changer de voie, au grand désarroi de mes parents et de mes profs. Réflexion faite, j’ai choisi d’aller en STT comptabilité – gestion, autrement dit, dans une filière technologie. Bouh, la honte 😱 ! Devinez-quoi ? Je me suis éclatée. C’était pratique, utile, concret, j’adorais 💛 !

Je passe rapidement mes études … j’ai fait un DUT Techniques de commercialisation où j’ai découvert l’univers de la communication et du marketing (mes chouchous !). Quoi qu’il en soit, à l’époque (c’était en 2007), il fallait que je choisisse un « vrai » métier et la communication n’était pas vraiment bien perçu dans ma famille. J’ai donc poursuivi mes études ➡️ Licence, Master, stage alternée et j’ai décroché un CDI de chargée de recrutement dans l’ESN pour laquelle j’avais réalisé un stage de 6 mois.

C’était le Graal, l’aboutissement ultime, la sécurité de l’emploi 👑.

S’en est suivie une carrière de 10 ans dans le recrutement. Ainsi, jai occupé différents postes, certains très opérationnels, d’autres plus stratégique comme là fois où j’ai été manager d’équipe (un flop 🙈). J’ai eu des périmètres très locaux, d’autres 100% à distance. J’ai recruté des techniciens et des ingénieurs ou bac+5, dans des domaines tous très techniques : mécanique, installation générale, électronique et bien sûr, IT. Pour être honnête, j’étais tellement fière d’exercer un métier qui change la vie des autres, en mieux que je me définissais comme une Happy Recruteuse,

A bien considérer les choses, décrocher un CDI c’est pouvoir faire des projets : acheter une maison, fonder une famille … Bref, ces projets là, je les ai eu aussi, je les ai réalisé sans peine car j’avais le fameux CDI avec une bonne situation bien stable. Est-ce que j’étais heureuse et épanouie pour autant 🙄 ?

Les indices du changement

A plusieurs reprises, j’ai pensé tout arrêté. Parfois (souvent), la pression était difficile à gérer. Même si j’adorais mon activité, il faut savoir que le recrutement est un métier difficile, ingrat et méconnu.

  • Difficile parce qu’on ne compte pas ses heures, il faut être disponible tôt le matin, entre midi et deux, le soir après 18H pour recevoir des candidats en entretien ou les appeler. Cette amplitude horaire est difficilement conciliable avec une vie de famille par exemple.
  • Ingrat parce que les recruteurs sont considérés comme un petit maillon de la chaine, sur lesquels on peut exercer une pression sans limite. Cette pression se manifeste par des demandes farfelues de candidats n’existant pas (le fameux « mouton à 5 pattes ») ou des délais impossibles à tenir (trouver la perle rare en 24H sur un marché en pénurie). Le recruteur se démène pour donner satisfaction mais ça n’est jamais assez : pas assez de CV, pas assez d’entretien, pas assez de candidats.
  • Méconnu parce que dans l’esprit des gens, le recrutement est au même niveau que des métiers détestés comme agent immobilier ou démarcheur téléphonique. Les gens s’imaginent qu’être recruteur c’est « être une machine à CV et à entretien« .

Parfois, un peu découragée, je me demandais si ce que je faisais était réellement utile et si je serais capable de faire ça toute ma vie. J’étais lassée de la pression des Hiring Managers, d’entendre toujours les mêmes plaintes, de devoir convaincre les mêmes candidats de laisser une chance à l’ESN (petite précision : les ESN dans l’IT ont très mauvaise réputation en général). Mon discours a fini par devenir mécanique, j’agissais par automatisme 🤖.

Les seules fois où je reprenais mon souffle c’était quand j’intervenais sur des sujets transverses :

Le point commun de tous ces éléments ? C’est de la communication 🤩 !

Cette fois-ci, j’avais envie de me donner les moyens de changer les choses. C’est la raison pour laquelle en 2018, j’ai repris des études pour obtenir un diplôme de Community Manager (mention TB 🤓) dans l’optique d’un jour, peut-être, changer d’orientation professionnelle. Pourquoi ne pas l’avoir fait à ce moment là ? J’avais la trouille 😬. Mes vieux schémas de pensée sur le salariat, la sécurité financière, la stabilité m’ont freiné.

2020, l’année qui a tout envoyé valser

2020 a été une année très particulière 🌪. Nous avons tous connu le COVID, avec les différents confinements, le chômage partiel, et tout ce qui s’en suit. Là où je travaillais, j’ai assez mal vécu cette période. Je ne partageais ni les méthodes, ni les choix pris en haut lieu. Petit à petit, je pense que je me suis détachée de ce milieu et de ce métier. Finalement, la distance (télétravail obligatoire) et l’inactivité (chômage partiel) ont naturellement enclenché ce processus.

Mi-2020, j’ai créé ma micro-entreprise, en cumul d’activité, avec accord de ma hiérarchie 🙌🏻. Quelque part, c’était un peu une soupape d’oxygène, un espace d’expérimentation pour tester un nouveau mode de vie. Cela a coïncidé avec la période de chômage partiel imposé par ma boite. J’étais donc libre de me consacrer à ma nouvelle activité. Rapidement, j’ai obtenu mes 1ers clients pour de la création de site web, et de la rédaction d’articles / pages de site web. Une grande fierté 🥳 !

Finalement, les choses se sont mises en place assez naturellement, j’étais bien partie sur ma lancée.

Oui mais voilà, en septembre, on m’a appris que j’avais un cancer de la peau 🦀. Un mélanome invasif de stade 2B et qu’il fallait que je sois prise en main rapidement par le staff de La Timone (oncologue, dermatologue, chirurgien, anesthésiste, psychologue…). Honnêtement, je n’ai pas compris ce qui c’était passé. Il a fallu que j’entende et ré-entende de la bouche des spécialistes qu’un cancer de la peau (mélanome) était mortel pour enfin le comprendre. Confrontée à l’exceptionnel, l’impensable, il faut faire des choix. Par conséquent, de septembre à janvier, j’ai mis ma vie professionnelle entre parenthèses. J’ai tout coupé parce que j’étais incapable de penser à autre chose que survivre et guérir, pour mes enfants, pour mon mari, pour moi.

Ces 4 mois d’arrêt sur image, et de recentrage sur ce qui est essentiel ont agi comme un détonateur. La bombe a explosé dans ma tête 🤯 : arrête de vivre comme un robot, prends des risques et VIS !. Une fois ma convalescence terminée, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai annoncé à mon boss que je ne voulais pas revenir, que j’avais fait le tour de mon métier et que je voulais voler de mes propres ailes. Heureusement pour moi, il a très bien compris ma décision et m’a encouragé à le faire 🙏🏻.

2021, des projets plein la tête

Le 24 février 2021 j’ai réalisé ma dernière journée de salariée 🥂. Non sans nostalgie. 10 ans d’une vie, ça ne s’oublie pas comme ça. Au fond de moi, j’avais la très nette certitude d’être à ma place et alignée avec ce choix de vie. C’est risqué, c’est osé, c’est un pari MAIS c’est exactement ce qu’il fallait faire. Je vous souhaite de trouver votre voie et d’avoir la capacité à vivre vos rêves. Sincèrement 🙏🏻.

Aujourd’hui, j’ai des projets et des rêves plein la tête ! Mon objectif n°1 est de stabiliser et pérenniser mon activité pour qu’elle soit viable. Je me laisse 1 an pour atteindre ce but. Ensuite, j’espère être l’une de celle qui aidera les recruteurs indépendants à assumer leur potentiel et développer leur personal branding. En parallèle, j’ambitionne d’apporter du pep’s à différentes publications autour du recrutement, des ressources humaines et du freelancing. Pour le reste ? J’ai le temps d’y penser ! Step by step, mon activité évoluera au fil du temps, avec moi et en fonction des rencontres et des opportunités. Rien n’est figé quand on est freelance, n’est-ce pas ?

Qui sait où je serais dans 5 ans ? J’ai pris conscience en 2020 que la vie est courte et qu’il faut en profiter. J’ai fait le choix de couper avec mon ancienne vie, de m’éloigner du stress et de la pression pour me consacrer à une activité où l’ensemble de mes talents peut s’exercer. Il faut s’attacher à vivre l’instant présent et se donner les moyens de réussir ce qui nous tient à coeur. Les 1ers pas sont faits et je suis ravie de pouvoir vous partager mon quotidien et mes avancées dans cette belle aventure entrepreneuriale !

Et vous, comment êtes-vous passé de salarié à freelance ?

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